Fasciné par la jeune femme
qu'il a rencontrée dans une soirée, le narrateur raconte son histoire. Sandrine Broussard vit d’arnaques. Elle passe des annonces du type annonces matrimoniales. Quand les
hommes sont « ferrés », elle leur annonce qu’elle va faire le voyage
pour venir les rencontrer, mais au dernier moment, elle leur dit ne pas pouvoir
se libérer. Amoureux et impatient, ils lui envoient des
mandats avec la somme du voyage et insistent pour la décider à venir. Et elle
disparaît avec l’argent sans laisser de traces et vit sous de fausses identités.
Le lecteur suit les pérégrinations de cette jeune fille, remonte dans son enfance, où l’on découvre une mère qui lui inflige une éducation extrêmement dure et humiliante. Sandrine
broussard est embauchée dans une maison close et se fait par la suite
prendre comme maîtresse, par un homme qui loue un appartement pour elle.
Après 10 ans de cavale sous de fausses identité, il y a
prescription pour elle. Elle peut reprendre son identité. La cigale a fini sa
mue.
C’est un roman très bien écrit, à la prose brillante, avec
un climat emprunt d’émotions. On est touchés
par Sandrine, qui est un peu perdue, mais attachante et si pleine de rêves et d'absolu. C'est une
jeune fille presque ordinaire, jamais sûre de l'amour qu'on lui porte et le
narrateur se pose en observateur, jamais en juge
et si l'on peut se poser la question de l'autofiction comme point de vue, on se
rend compte qu'au-delà du fait divers, Eric Faye lui offre les clés de la
liberté !
Eric Faye est journaliste et écrivain. Il est l’auteur de
nombreux romans et journaux de voyage. Il a obtenu en 2010 le Grand prix du
roman de l’Académie française pour son roman Nagasaki. Il a rédigé ce roman à Kyoto en éparpillant
les pages autour de lui.
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