mercredi 9 avril 2014

La maison Atlantique de Philippe Besson

Un homme et son fils de dix huit ans  partent en vacances dans leur maison du coté de l’Île de Ré. La mère adorée est morte  deux ans plus tôt et il semble que ce n’était pas un accident. Le père, un homme d’affaires cynique et froid, est un vrai prédateur, coureur de jupons. Le fils, le tient pour responsable du désespoir de sa mère et de sa mort. L'adolescent aurait préféré partir avec ses copains mais il s’est résigné à la demande de son père.  Il est trop tard pour des retrouvailles. Trop de reproches, d’absences, de non dits se dressent entre eux, l’issue ne peut qu’être fatale, elle est magistrale sur fond de crépuscule iodé, au rythme des vagues atlantiques. Un couple de jeunes gens s’installe dans la villa d’à coté pour les vacances.  Leur jeunesse et leur spontanéité permettent un dérivatif  au huis clos  entre les deux hommes. Mais le père, sous le charme de la jeune femme et habitué à multiplier les conquêtes, n'aura de cesse de la séduire. Raphaël, le mari de Cécile, tout innocent qu'il est,  ne voit pas le danger arriver. Il voue un amour tendre à sa femme, jusqu'au jour où le doute va s'immiscer dans son esprit...


Dès la première page le décor est planté, tout est en place. L’adultère estival sera le prétexte à la vengeance dont rêve le narrateur. Le lecteur assiste à une montée en puissance du roman. La tension s'installe implacable. Jusqu'à ce qu'une toute petite phrase suffise à  lever le tsunami qui n’épargnera personne.
Un excellent roman sur les rapports familiaux impossibles.





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