
Deux amis échangent une correpondance entre 1932 et 1934. Associés d'une galerie de peinture de San Francisco, Max Eisenstein est juif et Martin Schulse, d'origine allemande, choisit de revenir s'installer à Munich. Eloignés l'un de l'autre, les deux amis entament une correspondance. Les premières lettres sont chaleureuses, passionnées. Puis, en juillet 1933, Max exprime ses doutes et son malaise face à la situation politique en Allemagne : "Qui est cet Adolf Hitler qui semble en voie d’accéder au pouvoir en Allemagne? Ce que je lis sur son compte m’inquiète beaucoup" écrit-il à son ami allemand. Martin, qui est fasciné par le dictateur, répond à son ami juif et avoue un mélange d'admiration et de doute : "Franchement, Max, je crois qu’à nombre d’égards Hitler est bon pour l’Allemagne... L’homme électrise littéralement les foules ; il possède une force que seul peut avoir un grand orateur doublé d’un fanatique." Une fracture irréversible se crée entre les eux amis ; Martin demande à son fidèle ami de stopper leur correspondance, en déclarant : "Le Juif est le bouc émissaire universel. Il doit bien y avoir une raison à cela" ...
Ce roman est une sorte d'ovni littéraire, de chef-d'oeuvre secret.
A lire absolument!
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