samedi 24 septembre 2011

Aya de Yopoungon. Marguerite Abouet

 Aya, est une jeune ivoirienne de 19 ans qui vit à Yopougon, quartier chaud d’Abidjan. Elle suit des études de  médecine, à contrario de ses amies, Adjoua et Bintou, grandes « gazeuses »  devant l’Eternel qui l’ont surnommée la « bosseuse ». Ses parents, Ignace et Fanta, rêvent pour leur fille d’un bon parti. Comme tous les jeunes de son âge, Aya et ses amis sont en bute à l’autorité parentale et les "victimes" de leurs élans amoureux, mais  l'un des thèmes majeurs de cette série, (même si c'est en filigrane) est la condition féminine. Les tribulations des personnages hauts en couleurs font la part belle à des expressions très imagées à vous faire mourir de rire. « Même si un bouc veut une femme, il n’ira pas pleurer derrière une hyène », dit la sagesse populaire. Des expressions inspirées de l’argot ivoirien dénommé nouchi  : un mélange de français, de langues locales et d’un vocabulaire créé de toutes pièces par la rue.
Avec cet ouvrage, qui  vous propose en prime un petit lexique du nouchi, vous montre comment préparer les frites de banane plantain (l’alloco, plat très apprécié en Côte de’Ivoire) et nouer le pagne, Marguerite Abouet est devenue une ambassadrice de la culture ivoirienne. On adore! Tout comme le festival de la BD d’Angoulême qui a décerné à Aya de Yopougon,  le prix du premier album. Drôle, enjouée, colorée, mais aussi pertinente, Aya de Yopougon est une histoire sympathique, loin des clichés et de tout misérabilisme.
Un conseil : jetez-vous sur cette série des aventures d’Aya en 7 tomes!

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